Le Programme « Les Jours de la Nuit » : une approche par « l’environnement nocturne »
L’approche par l’environnement nocturne permet de faire se rencontrer 2 visions :
Le Programme « Les Jours de la Nuit » envisage l’éclairage artificiel sous cette nouvelle approche : celle de l’environnement nocturne qui fait dialoguer ces deux visions, finalement complémentaires.
Le message porté par le Programme « Les Jours de la Nuit » est donc que l’éclairage artificiel nécessaire à nos activités nocturnes doit être pensé pour répondre à besoins réels et limiter ses effets indésirables sur le vivant (êtres humains, faune et flore).
L’environnement nocturne regroupe tous les éléments naturels et anthropiques, visuels et sonores, d’un espace donné : le profil des montagnes, les clients d’un restaurant, les étoiles, les lampadaires dans la rue, le chant du zoiso blanc à la tombée de la nuit) etc.
En tant qu’habitant, dirigeant d’une entreprise ou élu, je contribue à la qualité de mon environnement nocturne.
A La Réunion, les environnements nocturnes sont donc variés du fait de la diversité des espaces, des pratiques de vie, de la localisation et de l’activité de la faune. Ainsi, l’environnement nocturne d’un quartier de la Rivière des Galets ne sera pas le même que celui du Brûlé à St-Philippe.
Par exemple à la Rivière des Galets : les lampadaires, très nombreux, contraignent la visibilité du ciel ; les sons sont en majorité des sons produits par les hommes (motos, voitures, musique, voix humaines etc) et ceux de la nature sont peu audibles ; les activités nocturnes sont fortes (entraînements de football, bars ouverts etc). Au Brûlé à St-Philippe, l’environnement nocturne est tout à fait différent : les étoiles sont observées sans difficulté, tout le monde est chez soi à la nuit tombée et la nature se fait entendre sans interférence humaine. Il s’agit là d’un environnement de qualité à préserver.
Améliorer et préserver les environnements nocturnes de l’île : c’est là le cœur du Programme « Les Jours de la Nuit ».
Au cours du XXème siècle, l’île de La Réunion a connu de nombreux progrès parmi lesquels l’arrivée de l’électricité. Pendant cette période, des points lumineux ont été peu à peu installés sur le territoire pour prolonger le « fékler ». Lampadaires, projecteurs ou enseignes lumineuses ont alors progressivement remplacé les lampes à pétrole, les bougies et les lampes de poche de nos parents et grands-parents.
Aujourd’hui, avoir une activité la nuit n’a plus rien d’effrayant : conduire, jouer au football, marcher sur le front de mer de nuit… est chose aisée grâce à l’éclairage artificiel ! Pourtant, son utilisation est à réfléchir et à adapter en fonction de nos besoins réels pour limiter au maximum ses effets indésirables sur le vivant et ainsi préserver nos environnements nocturnes.